Le cas des revues hybrides
Concernant les revues qui proposent de payer des frais de publication (ou APC pour « Article Processing Charges ») pour mettre un article en accès libre dans une revue dite « hybride », c’est-à-dire déjà financée par les abonnements (système auteur-payeur) :
"Même si un contrat de recherche, par exemple issu de l’Agence nationale de la recherche (ANR) ou de l’Europe, permet parfois d’utiliser le financement pour payer des APC, le CNRS demande instamment à ses chercheurs et à ses chercheuses de ne surtout pas payer pour publier un article dans une de ces revues. Ce serait payer deux fois. La solution recommandée et gratuite pour l’auteur est de déposer son manuscrit dans les archives ouvertes."
texteLe système auteur-payeur nourrit le développement d’une édition scientifique dite "prédatrice" multipliant les revues douteuses voire frauduleuses et jette le discrédit sur la production scientifique en général.
Auteur de la citationAlain Schulh
Le cas des revues sous abonnement
Concernant les articles publiés dans des revues sous abonnement (système du lecteur-payeur) :
"Le CNRS demande [...] de déposer dès sa parution le manuscrit auteur accepté (MAA) dans l’archive ouverte HAL, ce que de nombreuses revues permettent. Si la revue ne l’autorise pas, il est possible d’utiliser les leviers fournis par la Loi pour une République numérique, qui permet de déposer le MAA sur une archive ouverte avec un éventuel embargo ne dépassant pas 6 mois en sciences, techniques et médecine (STM), ou 12 mois en sciences humaines et sociales."
Le CNRS recommande en priorité le "modèle diamant", c'est-à-dire la publication dans des revues en accès ouvert n'exigeant pas de frais de publication. Le 2 mars 2022 a été publié le "plan d’action d’accès ouvert diamant" annoncé lors des Journées européennes de la science ouverte (OSEC).